Mediomed

Depuis plusieurs années, l’Union Européenne soutient une politique de protection et de gestion durable du milieu marin, avec la mise en place de plusieurs directives que les Etats Membres doivent respecter. En ce sens, la directive Habitat, Faune, Flore (DHFF, 1992) et la Directive cadre pour la Stratégie sur le milieu marin (DCSMM, 2008) imposent aux Etats membres de réaliser des suivis scientifiques afin d’évaluer l’état de santé du milieu littoral et marin.

Médiomed

Planète Mer a animé le projet

Pour répondre à cette demande, l’Agence des aires marines protégées, établissement public sous tutelle du Ministère de l’Environnement, du Développement Durable et de l’Ecologie (MEDDE), initie le projet Médiomed, avec pour objectif à long terme de mettre à la disposition de tous les gestionnaires un seul et même outil de suivi de ces milieux.  

L’association a réalisé pour cela un état des lieux, identifié les difficultés scientifiques et techniques, consulté les experts scientifiques et fait appel à l’expérience de terrain des gestionnaires d’espaces protégés.

Définition du médiolittoral méditerranéen

Le littoral correspond à la rencontre de la Terre et de la Mer. Lorsqu’on s’intéresse plus précisément à cette zone de rencontre, on y trouve ce qu’on appelle “le médiolittoral”, que les biologistes définissent comme “la zone battue normalement par les vagues, soumise aux variations du niveau de la mer dues aux vents et à la pression atmosphérique” et précisent que “les organismes qui vivent sur le médiolittoral ont besoin d’être immergés et émergés”.

Suivre l’évolution de la faune et la flore pour mieux gérer localement

Cette zone est particulièrement impactée par les activités humaines qui entraînent certaines pressions ou menaces (l’artificialisation du littoral, le piétinement, la présence de pollutions par hydrocarbures, les nettoyages mécaniques des plages, ou encore les opérations de ré-ensablement des plages). Mais le changement climatique participe également à modifier les écosystèmes médiolittoraux avec la montée du niveau de la mer, ou la modification des conditions météorologiques. Il est à ce jour impossible de prédire l’évolution de la faune et flore du littoral, mais il est nécessaire aujourd’hui de suivre son évolution, notamment pour donner la possibilité d’intervenir localement sur certaines pressions dont l’intensité ne serait plus supportable pour la bonne santé de ces écosystèmes.

Structures scientifiques consultées

  • Institut Méditerranéen de Biodiversité et d’Ecologie marine et continentale (IMBE)
  • Mediterranean Institut of Oceanography (MIO)
  • Laboratoire d’Ecogéochimie des Environnements Benthiques (LECOB) – Observatoire océanologique de Banyuls-sur-Mer
  • Laboratoire Ecosystèmes COtiers Marins Et Réponses aux Stress (ECOMERS)
  • Ifremer Toulon